(re)connecting.earth (01) – Urban gardening – Genève

Durant l‘été 2021, l‘exposition itinérante (re)connecting.earth aborde la question de la relation entre les citadin.x.e.s et les autres créatures urbaines. Elle questionne l’opposition classique entre société et nature et invite à découvrir et à interpréter des instructions conçues par seize artistes internationaux, connus pour leur engagement sur les questions écologiques. Présentées sous forme d’affiches dans la ville, dans des espaces d’art et dans des jardins urbains à travers l’Europe, les instructions sont élaborées pour activer notre rapport à l’‘environnement urbain et aux êtres qui le composent : oiseaux, insectes ou végétaux, présents sur les trottoirs, dans les squares de quartiers ou jardins urbains. À Genève, dans le but d‘impliquer différents publics dans la découverte de l‘art contemporain et d‘encourager la sensibilité des êtres qui peuplent la ville - herbes, plantes indigènes ou endogènes, oiseaux du quotidien - (re)connecting.earth investit trois lieux uniques : l‘espace d‘exposition en plein air de Wilsdorf au centre de Genève (du 10 juin au 23 septembre), les jardins urbains des Vergers à Meyrin (du 8 août au 11 octobre) et l‘espace artistique andata.ritorno (du 10 au 25 juillet).

L‘idée d‘une “crise de la sensibilité” - une transformation de la relation affective des citadin.x.e.s aux formes de vie - joue ici un rôle central. Alors que les discours actuels qui traitent de l’environnement, du changement climatique et des émissions de CO2 ont un haut degré d’abstraction ; les œuvres conçues pour le projet visent le contact direct avec l’environnement immédiat. Elles questionnent ainsi, en incluant le public dans un processus créatif, le rapport émotionnel aux éléments naturels, la sensibilité vis-à-vis des êtres non humains et l’attention que nous portons aux animaux et végétaux qui composent l’écosystème urbain.

Parfois d’un graphisme très élaboré, reprenant des œuvres ou performances des artistes invités, les instructions conduisent soit à un acte performatif, soit à la création d’un objet matériel, et offrent un autre regard sur la ville et sa biodiversité. Alors que certaines instructions semblent avoir été simplement créées pour interpeller, d‘autres, plus concrètes, mènent à l’action, voire à la réalisation d’une œuvre d’art.

Par exemple, l‘artiste chinois Zheng Bo donne pour instruction de choisir une plante et de la dessiner, puis d‘enterrer la feuille de papier en comptant sur les microbes pour la décomposer. L‘œuvre de Julian Charrière nous invite à créer des formes géométriques au sol avec des graines, tout en observant la chorégraphie des pigeons qui viennent les picorer, selon une œuvre que l‘artiste a lui-même réalisée en 2013 au début de sa carrière et dont les photographies sont à voir sur le site . Caroline Bachmann, qui enseigne à la Haute École d‘Art et de Design (HEAD) de Genève, propose, avec une affiche illustrée, de regarder un arbre, puis, en fermant les yeux, d‘imaginer ses racines.

Une exposstiion participative

Les instructions artistiques de (re)connecting.earth sont placées pour être vues et, pour certaines, être exécutées directement par les passant.x.e.s. Le public est invité à se mettre en scène en les réalisant et à les diffuser sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #reconnectingearth.

Un programme varié avec workshops et performances

Les instructions sont des points de départ thématiques pour des ateliers, des performances artistiques et des promenades urbaines avec les artistes et les scientifiques.

Retrouvez toutes les informations sur: https://geneva01.reconnecting.earth/fr/