Le visible et le caché – De retour du Sea Art Festival de la Biennale de Busan

Lorsque je suis arrivé à Busan pour codiriger le Sea Art Festival 2025, j'ai immédiatement pris conscience de l'ampleur du défi. La plage de Dadaepo n'est pas seulement l'un des plus beaux paysages côtiers de Corée, c'est aussi un site où convergent histoire industrielle, fragilité écologique et développement urbain. Préparer une exposition dans un tel contexte impliquait de s'intéresser à la fois à sa beauté visible et à ses tensions invisibles. Avec ma codirectrice Keumhwa Kim, nous avons choisi d'aborder ces thèmes, sous le titre « Undercurrents: Waves Walking on the Water » (Courants sous-marins : vagues marchant sur l'eau), comme une invitation à regarder sous la surface, à observer les forces sociales, écologiques et politiques qui façonnent cette partie de la ville et bien au-delà.

Développer une vision curatoriale commune

Notre collaboration en tant que codirecteurs a débuté à Berlin, à travers des conversations sur la manière dont les expositions pourraient dépasser le cadre du white cube et renouer avec des lieux de vie, très fréquentés. Dès le départ, nous avons convenu que la codirection ne devait pas signifier une répartition des responsabilités, mais plutôt un entrelacement de perspectives complémentaires. Keumhwa a apporté son expérience de la Corée, de l'art dans l'espace public et de la recherche postcoloniale ; je contribuais de mon côté notamment par mon expérience de l'art public et des pratiques participatives et écologiques.

Au début de l'année 2025, nous avons mené des recherches sur le terrain dans la région de Dadaepo, où nous avons rencontré des artistes, des militants et des habitants locaux. Ces rencontres ont transformé ce qui aurait pu rester un cadre théorique en une exposition spécifique au site de Busan, façonnée par des mythes et légendes traditionnelles et l'urgence liée aux problématiques écologiques locales et globales.

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À la découverte des artistes locaux, des instituts de recherches et des groupes de citoyens engagés

Parmi les découvertes les plus marquantes d'artistes basés à Busan figurent le collectif OMIJA et l'artiste Hyeong-Seob Cho. OMIJA opère à la croisée de l'art communautaire, de l'écologie et de la culture alimentaire. Pour le festival, une balle monumentale de deux mètres de large, entièrement composée de graines locales et anciennes, faisant référence à la biodiversité locale et à la mémoire agricole. Lors des moments clés du festival, le public est invité à faire rouler la balle et à y ajouter ses propres graines, un rituel évolutif, participatif, démontrant les responsabilités partagées.

Hyeong-Seob Cho nous avait déjà profondément impressionnés lors de la visite de son atelier. Un mur entier y est recouvert de volumes annotés de Marx et de textes théoriques et d'histoire de l'art, révélant son engagement envers les structures du pouvoir et la nature des institutions artistiques. Sa nouvelle œuvre vidéo, The Sentinel , filmée dans l'usine d'incinération désaffectée de Dadae, met en scène un seul oiseau animatronique perché sur des ruines industrielles, à la fois gardien et témoin, protégeant symboliquement l'espace.

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Hyeong-Seob Cho, The Sentinel

Poursuivre des dialogues à long terme avec les artistes

Le festival est également devenu une plateforme permettant de prolonger les conversations engagées lors de précédentes expositions, entre autres durant les précédentes biennales et expositions (re)connecting.earth. Des artistes tels que Marie Griesmar, Uriel Orlow, Diana Lelonek et Raul Walch continuent d’y explorer de nouveaux matériaux ou concepts employés lors des éditions précédentes, poursuivant ainsi leurs recherches à la fois spécifiques au site et attentives aux écosystèmes.

À Busan, Marie Griesmar présente Phytocene, une installation sous-marine située à l'est de la plage de Dadaepo. Elle invite les visiteurs à faire de la plongée avec tuba et à découvrir de délicates sculptures en céramique inspirées du phytoplancton; des organismes essentiels au cycle du carbone marin. Leur visibilité sous l'eau fait subtilement écho aux êtres souvent négligées qui soutiennent pourtant la vie terrestre.

Uriel Orlow propose Reveries of Collective Walkers , une promenade sonore participative et une lecture performative. Le long d'un sentier écologique balisé, les participants peuvent lire à haute voix aux plantes, un rituel d'échange qui transforme l'acte de lire en un geste partagé, reliant le langage, le souffle et la vie végétale.

La contribution de Raul Walch prolonge cet esprit participatif. Depuis le pavillon en bambou qu'il a construit avec des textiles évoquant les plumes d'oiseaux, les visiteurs sont invités à lancer dans le ciel des cerfs-volants faits à la main. Ces ateliers, ouverts à tous, offrent un moment de joie et de réflexion, transformant les spectateurs en participants actifs.

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Marie Griesmar, The Green between Waters , 2025, métal et céramique, dimensions variables.

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Marie Griesmar, Phytocene

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Marie Griesmar, Phytocene

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Uriel Orlow, Reveries of Collective Walkers (Busan) , 2025

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Uriel Orlow, Reveries of Collective Walkers (Busan) , 2025

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Uriel Orlow, Reveries of Collective Walkers (Busan) , 2025

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Raul Walch, Who Owns the Wind? (À qui appartient le vent ?) , 2025, bambou, tissu imprimé, acier inoxydable, 914 × 704 × 724 cm.

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Raul Walch, Who Owns the Wind? (À qui appartient le vent ?) , 2025, bambou, tissu imprimé, acier inoxydable, 914 × 704 × 724 cm.

Le long d’un sentier dans un parc écologique près de la plage sont également présentées onze instructions d’artistes ayant participé aux éditions précédentes de (re)connecting.earth — Alexandre Joly, Andreas Greiner & Takafumi Tsukamoto, Carmen Perrin, Caroline Bachmann, Eli Cortiñas, Fabian Knecht, Marie Griesmar, Monica Ursina Jäger, Raul Walch, Seba Calfuqueo et Zheng Bo — sous le collectif Art-Werk × (re)connecting.earth . Trois nouvelles œuvres produites dans le cadre de la Biennale de Busan viennent compléter cette sélection, s’intégrant dans le corpus des instructions de (re)connecting.earth, avec des contributions de OMIJA, Mathias Kessler, Ahmed Civelek et Hyeong-Seob Cho .

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Raul Walch, The Sea Everywhere

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Eli Cortiñas, Speak, Human or Not

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Caroline Bachmann, Roots

Chaque projet va au-delà d'une simple réponse au site ; il invite le public à entrer dans une relation sensorielle et cognitive avec l'écosystème côtier, encourageant l'attention et la cohabitation. L'une des intentions de Keumhwa et moi-même était de mettre en valeur le paysage, tantôt sous son aspect pittoresque, tantôt sous un angle critique concernant l'impact de l'urbanisation et de la pollution industrielle. La contribution de Wonkyo Choi , une autre artiste de Busan que nous avons rencontrée lors de notre premier séjour, révèle cet aspect. À travers des miroirs, elle montre d'un côté la beauté du paysage et le reflet du spectateur ; de l'autre côté de ses sculptures, elle présente des photographies en gros plans prises dans la zone industrielle voisine, cachée derrière les collines.

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Wonkyo Choi, The hermit, 2025

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Wonkyo Choi, ​​​​‌‍​‍​‍‌‍‌​‍‌‍‍‌‌‍‌‌‍‍‌‌‍‍​‍​‍​‍‍​‍​‍‌​‌‍​‌‌‍‍‌‍‍‌‌‌​‌‍‌​‍‍‌‍‍‌‌‍​‍​‍​‍​​‍​‍‌‍‍​‌​‍‌‍‌‌‌‍‌‍​‍​‍​‍‍​‍​‍‌‍‍​‌‌​‌‌​‌​​‌​​‍‍​‍​‍‌​‌‍​‌‌‍‌‍​​‍​​​​​‍​‌‌​‍‍‌​‌‍​‌‌‍‍‌‍‍‌‌‌​‌‍‌​‍‍‌​‌‌​‌‌‌‌‍‌​‌‍‍‌‌‍​‍‌‍‍‌‌‍‍‌‌​‌‍‌‌‌‍‍‌‌​​‍‌‍‌‌‌‍‌​‌‍‍‌‌‌​​‍‌‍‌‌‍‌‍‌​‌‍‌‌​‌‌​​‌​‍‌‍‌‌‌​‌‍‌‌‌‍‍‌‌​‌‍​‌‌‌​‌‍‍‌‌‍‌‍‍​‍‌‍‍‌‌‍‌​​‌​‌​​​‌‌‍‌‌‌‍​​‍​​​‍​‌​‍‌​​‍​‍‌​‍​‌‍​​‍‌​‌​‌‍​‌‌‍​‌‌‍‌‍​‍‌​‍‌​‍‌​‌‌​‌‌​‍‌​‌​‌‍​‌‍‌‍‌‍​​​‌‌‍​‍​​‌‍‌​​‌‍​‌‌​​‌​‌​‍‌‌​‌‍‌‌​​‌‍‌‌​‌‌‍​‌‌​‍‌‌​‌‌‌‍‌​‍‌‍‍​‍‌​​‌‍​‌‌‌​‌‍‍​​‌‌‍‍‌‌‍‌‌‍​‌‌‍‌‌‍‌‌‌​​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‍​‌‍​​‌‌‍​‍‌‍‌​​​​‌‍‌‍​‌‍​‌‌​‌‍​‌‌‍​‌​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‍​‌‍​‌‌​​‌‌​‌‍‍‌‌‍‌‍‍‌​‌‌‌‍‍​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‌‍‌​‌‍‌‌‌‍‌​‌‍​‍​​‍​‌‌​‍​​​‌‌‍‌‌​‍‌​‌‌​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‍​‌‍‍​‌‍‍‌‌‍​‌‍‌​‌​‍‌‍‌‌‌‍‍​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‌​​‍​​‌​‌‌‍‌‌‌‍​‍‌‍​‍​‍​​​‌‍‌‌​‍​‌‍​​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‌​‌‍‌‌‌‍​‌‌​​‌‍​‍‌‍​‌‌​‌‍‌‌‌‌‌‌‌​‍‌‍​​‌‌‍‍​‌‌​‌‌​‌​​‌​​‍‌‌​​‌​​‌​‍‌‌​​‍‌​‌‍​‍‌‌​​‍‌​‌‍‌​‌‍​‌‌‍‌‍​​‍​​​​​‍​‌‌​‍‍‌​‌‍​‌‌‍‍‌‍‍‌‌‌​‌‍‌​‍‍‌​‌‌​‌‌‌‌‍‌​‌‍‍‌‌‍​‍‌‍‌‍‍‌‌‍‌​​‌​‌​​​‌‌‍‌‌‌‍​​‍​​​‍​‌​‍‌​​‍​‍‌​‍​‌‍​​‍‌​‌​‌‍​‌‌‍​‌‌‍‌‍​‍‌​‍‌​‍‌​‌‌​‌‌​‍‌​‌​‌‍​‌‍‌‍‌‍​​​‌‌‍​‍​​‌‍‌​​‌‍​‌‌​​‌​‌​‍‌‍‌‌​‌‍‌‌​​‌‍‌‌​‌‌‍​‌‌​‍‌‌​‌‌‌‍‌​‍‌‍‍​‍‌‍‌​​‌‍​‌‌‌​‌‍‍​​‌‌‍‍‌‌‍‌‌‍​‌‌‍‌‌‍‌‌‌​​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‍​‌‍​​‌‌‍​‍‌‍‌​​​​‌‍‌‍​‌‍​‌‌​‌‍​‌‌‍​‌​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‍​‌‍​‌‌​​‌‌​‌‍‍‌‌‍‌‍‍‌​‌‌‌‍‍​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‌‍‌​‌‍‌‌‌‍‌​‌‍​‍​​‍​‌‌​‍​​​‌‌‍‌‌​‍‌​‌‌​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‍​‌‍‍​‌‍‍‌‌‍​‌‍‌​‌​‍‌‍‌‌‌‍‍​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‌​​‍​​‌​‌‌‍‌‌‌‍​‍‌‍​‍​‍​​​‌‍‌‌​‍​‌‍​​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‌​‌‍‌‌‌‍​‌‌​​‍‌‍‌​​‌‍‌‌‌​‍‌​‌​​‌‍‌‌‌‍​‌‌​‌‍‍‌‌‌‍‌‍‌‌​‌‌​​‌‌‌‌‍​‍‌‍​‌‍‍‌‌​‌‍‍​‌‍‌‌‌‍‌​​‍​‍‌‌ The hermit​​​​‌‍​‍​‍‌‍‌​‍‌‍‍‌‌‍‌‌‍‍‌‌‍‍​‍​‍​‍‍​‍​‍‌​‌‍​‌‌‍‍‌‍‍‌‌‌​‌‍‌​‍‍‌‍‍‌‌‍​‍​‍​‍​​‍​‍‌‍‍​‌​‍‌‍‌‌‌‍‌‍​‍​‍​‍‍​‍​‍‌‍‍​‌‌​‌‌​‌​​‌​​‍‍​‍​‍‌​‌‍​‌‌‍‌‍​​‍​​​​​‍​‌‌​‍‍‌​‌‍​‌‌‍‍‌‍‍‌‌‌​‌‍‌​‍‍‌​‌‌​‌‌‌‌‍‌​‌‍‍‌‌‍​‍‌‍‍‌‌‍‍‌‌​‌‍‌‌‌‍‍‌‌​​‍‌‍‌‌‌‍‌​‌‍‍‌‌‌​​‍‌‍‌‌‍‌‍‌​‌‍‌‌​‌‌​​‌​‍‌‍‌‌‌​‌‍‌‌‌‍‍‌‌​‌‍​‌‌‌​‌‍‍‌‌‍‌‍‍​‍‌‍‍‌‌‍‌​​‌​‌​​​‌‌‍‌‌‌‍​​‍​​​‍​‌​‍‌​​‍​‍‌​‍​‌‍​​‍‌​‌​‌‍​‌‌‍​‌‌‍‌‍​‍‌​‍‌​‍‌​‌‌​‌‌​‍‌​‌​‌‍​‌‍‌‍‌‍​​​‌‌‍​‍​​‌‍‌​​‌‍​‌‌​​‌​‌​‍‌‌​‌‍‌‌​​‌‍‌‌​‌‌‍​‌‌​‍‌‌​‌‌‌‍‌​‍‌‍‍​‍‌​​‌‍​‌‌‌​‌‍‍​​‌‌‍‍‌‌‍‌‌‍​‌‌‍‌‌‍‌‌‌​​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‍​‌‍​​‌‌‍​‍‌‍‌​​​​‌‍‌‍​‌‍​‌‌​‌‍​‌‌‍​‌​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‍​‌‍​‌‌​​‌‌​‌‍‍‌‌‍‌‍‍‌​‌‌‌‍‍​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‌‍‌​‌‍‌‌‌‍‌​‌‍​‍​​‍​‌‌​‍​​​‌‌‍‌‌​‍‌​‌‌​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‍​‌‍‍​‌‍‍‌‌‍​‌‍‌​‌​‍‌‍‌‌‌‍‍​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​​‌​​‌​‌‍‌‍​​​‍‌‍‌​​‌​‌‍‌​​​‌‍​‍​‌‌​​​​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‌​‌‍‌‌‌‍​‌‌​​‌‍​‍‌‍​‌‌​‌‍‌‌‌‌‌‌‌​‍‌‍​​‌‌‍‍​‌‌​‌‌​‌​​‌​​‍‌‌​​‌​​‌​‍‌‌​​‍‌​‌‍​‍‌‌​​‍‌​‌‍‌​‌‍​‌‌‍‌‍​​‍​​​​​‍​‌‌​‍‍‌​‌‍​‌‌‍‍‌‍‍‌‌‌​‌‍‌​‍‍‌​‌‌​‌‌‌‌‍‌​‌‍‍‌‌‍​‍‌‍‌‍‍‌‌‍‌​​‌​‌​​​‌‌‍‌‌‌‍​​‍​​​‍​‌​‍‌​​‍​‍‌​‍​‌‍​​‍‌​‌​‌‍​‌‌‍​‌‌‍‌‍​‍‌​‍‌​‍‌​‌‌​‌‌​‍‌​‌​‌‍​‌‍‌‍‌‍​​​‌‌‍​‍​​‌‍‌​​‌‍​‌‌​​‌​‌​‍‌‍‌‌​‌‍‌‌​​‌‍‌‌​‌‌‍​‌‌​‍‌‌​‌‌‌‍‌​‍‌‍‍​‍‌‍‌​​‌‍​‌‌‌​‌‍‍​​‌‌‍‍‌‌‍‌‌‍​‌‌‍‌‌‍‌‌‌​​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‍​‌‍​​‌‌‍​‍‌‍‌​​​​‌‍‌‍​‌‍​‌‌​‌‍​‌‌‍​‌​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‍​‌‍​‌‌​​‌‌​‌‍‍‌‌‍‌‍‍‌​‌‌‌‍‍​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​‌‌‍‌​‌‍‌‌‌‍‌​‌‍​‍​​‍​‌‌​‍​​​‌‌‍‌‌​‍‌​‌‌​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‍​‌‍‍​‌‍‍‌‌‍​‌‍‌​‌​‍‌‍‌‌‌‍‍​‍‌‌​‌‌‌​​‍‌‌‌‍‍‌‍‌‌‌‍‌​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‌​‌​​‍‌‌​​‍​​‍​​‌​​‌​‌‍‌‍​​​‍‌‍‌​​‌​‌‍‌​​​‌‍​‍​‌‌​​​​‍‌‌​​‍​​‍​‍‌‌​‌‌‌​‌​​‍‍‌‌​‌‍‌‌‌‍​‌‌​​‍‌‍‌​​‌‍‌‌‌​‍‌​‌​​‌‍‌‌‌‍​‌‌​‌‍‍‌‌‌‍‌‍‌‌​‌‌​​‌‌‌‌‍​‍‌‍​‌‍‍‌‌​‌‍‍​‌‍‌‌‌‍‌​​‍​‍‌‌ , 2025

Les défis techniques de nouvelles productions et de l'art public

De nombreuses œuvres impliquent des productions nouvelles ambitieuses et une logistique complexe. Seba Calfuqueo , par exemple, a développé Mareas , une série de tirages photographiques monumentaux représentant des corps autochtones queer flottant directement sur la mer. Fixées à des plateformes flottantes modulaires conçues avec l'aide de techniciens maritimes, les images se déplacent avec l'eau, soulevant des questions de résistance, de visibilité et d'identité fluide.

Mathias Kessler et Ahmet Civelek ont créé Making Something Out of Nothing , un immense tapis tissé à partir de déchets plastiques collectés à Dadaepo et sur les plages environnantes. La production a nécessité la mise en place d'un atelier temporaire sur place avec dix ouvriers locaux qui ont découpé et tissé manuellement le plastique pour en faire une tapisserie géométrique complexe. Ce processus exigeant en main-d'œuvre est devenu partie intégrante de l'œuvre, soulignant la transformation par l'effort collectif et la revalorisation des matériaux mis au rebut.

Anna Anderegg , en étroite collaboration avec un groupe de femmes âgées du quartier de Dadaepo, a chorégraphié Silver Boom , une série de performances publiques le long du littoral. Vêtues de costumes argentés scintillants, les interprètes se déplaçaient lentement entre deux stations de métro et la plage, affirmant leur présence et leur vitalité dans un contexte urbain âgiste et en pleine modernisation.

Travailler avec Olaf Holzapfel a été une expérience particulièrement enrichissante. Son projet s'est déroulé en étroite collaboration avec un charpentier local qui ne parlait que coréen. Cette barrière linguistique a révélé le défi plus profond que représente la transmission du savoir artisanal entre différentes cultures. Le processus s'est transformé en un dialogue vivant entre l'artisanat et l'art contemporain, soulignant à quel point les connaissances incarnées peuvent combler les fossés linguistiques. La structure achevée, construite à partir de bambou et de paille de riz, est une agréable surprise. Une visiteuse a confié à un membre de notre équipe que l'œuvre lui rappelait des souvenirs d'enfance, lorsqu'elle était assise près d'une fenêtre similaire à ossature de bambou et qu'elle y avait rencontré une souris. De telles rencontres ont mis en évidence les ponts émotionnels et sensoriels que l'art peut établir entre la mémoire et la matière.

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Seba Calfuqueo, série KOLLOF - Alga parda , 2025, performance photographique, 600 × 420 cm. (Enregistrement : Diego Argote)

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Seba Calfuqueo, série KOLLOF - Alga parda , 2025, performance photographique, 600 × 420 cm. (Enregistrement : Diego Argote)

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Seba Calfuqueo, série KOLLOF - Alga parda , 2025, performance photographique, 600 × 420 cm. (Enregistrement : Diego Argote)

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Mathias Kessler et Ahmet Civelek, Making Something out of Nothing , 2025, tissage de déchets plastiques, matériaux mixtes, structures métalliques, 600 × 1200 cm. En collaboration avec 19 participants au tissage.

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Mathias Kessler et Ahmet Civelek, Making Something out of Nothing , 2025, tissage de déchets plastiques, matériaux mixtes, structures métalliques, 600 × 1200 cm. En collaboration avec 19 participants au tissage.

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Anna Anderegg, Silver Boom

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Anna Anderegg, Silver Boom

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Olaf Holzapfel, Au milieu des dunes , le chemin est flou, mais il offre une belle perspective sur ce que nous pouvons devenir, 2025, paille de riz, bois, 200 × 700 × 750 cm

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Olaf Holzapfel, Au milieu des dunes , le chemin est flou, mais il offre une belle perspective sur ce que nous pouvons devenir, 2025, paille de riz, bois, 200 × 700 × 750 cm

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Olaf Holzapfel, Au milieu des dunes , le chemin est flou, mais il offre une belle perspective sur ce que nous pouvons devenir, 2025, paille de riz, bois, 200 × 700 × 750 cm

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Olaf Holzapfel, Au milieu des dunes , le chemin est flou, mais il offre une belle perspective sur ce que nous pouvons devenir, 2025, paille de riz, bois, 200 × 700 × 750 cm

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Olaf Holzapfel, Au milieu des dunes , le chemin est flou, mais il offre une belle perspective sur ce que nous pouvons devenir, 2025, paille de riz, bois, 200 × 700 × 750 cm

Maintenant que l'exposition est ouverte, la plage de Dadaepo est devenue un laboratoire vivant où les œuvres d'art, les citoyens et les éléments naturels coexistent dans une interaction constante. Les ateliers animés par Antje Majewski , en collaboration avec les étudiants de l'académie d'art locale, ont été l'occasion d'un apprentissage partagé, explorant la manière dont l'art peut servir de lieu de réflexion collective et de sensibilisation à l'écologie.

Chaque projet fonctionne comme un nœud dans un réseau plus large de relations – entre l'eau et la terre, le local et le planétaire, l'humain et le plus-qu'humain. Ce qui restera après le festival, ce ne seront pas seulement des images ou des artefacts, mais les relations construites au cours du processus : entre les artistes et les artisans, les conservateurs et les communautés, les visiteurs et l'environnement.

Cette édition du Sea Art Festival confirme que le commissariat d'exposition peut être une forme d'enquête collective, capable de révéler ce qui se cache sous la surface, que ce soit dans le sable, dans la mer ou dans les structures de notre société. Ces expériences inspireront les prochains chapitres d' art-werk et de (re)connecting.earth . Elles me rappellent qu'aujourd'hui, être commissaire d'exposition signifie apprendre à expérimenter la collaboration, l'échange et la responsabilité partagée. Notre tâche consiste à mettre l'accent sur ce qui nous unit plutôt que sur ce qui nous divise, et à veiller à ce que notre travail culturel continue à protéger et à défendre les biens communs dont nous dépendons tous.