Exposition
1 janvier 2015 – 1 février 2016
Le projet Vorticidad étudie l'impact social et poétique des arts visuels dans le cadre d'un projet de recherche sur le terrain au Mexique. Il se concentre sur les œuvres collectives et performatives. Le groupe de recherche est composé de jeunes historiens de l'art et conservateurs qui explorent de manière proactive des projets artistiques et curatoriaux qui existent en dehors du cadre institutionnel traditionnel du musée et qui ont un impact réactif sur les réalités historiques, socioculturelles ou environnementales. Ce faisant, les artistes développent des propositions poétiques qui se situent à la frontière entre le rationnel et l'utopique.
vorticidad.org
Le terme « vorticidad » désigne étymologiquement la vitesse de rotation d'un liquide. Dans notre acception, il désigne la rotation des courants de pensée entre la société et la création artistique. Cette interaction s'observe notamment dans les interventions qui ont commencé à se développer avec une nouvelle esthétique au tournant du siècle. Il s'agit de projets artistiques qui remettent en question et brisent l'ordre établi. Le résultat n'est ni une forme d'expression publicitaire ni guerrière, mais plutôt un langage subtil, humoristique ou ironique.
Au-delà du débat autour de l'art pour l'art et de l'art relationnel, Vorticidad souhaite montrer des œuvres qui, selon la conception de Rancière, parviennent à une « nouvelle répartition de l'espace matériel et symbolique ». Dans un premier temps, Vorticidad lance un site web en espagnol et en anglais sur lequel sont publiés des projets sélectionnés et où les auteurs respectifs sont présentés dans des interviews. Cette plateforme virtuelle permettra non seulement aux visiteurs de découvrir la scène artistique mexicaine actuelle, mais aussi de mieux comprendre les motivations des artistes et des conservateurs par rapport à leur travail. La base de données numérique progressivement constituée débouchera sur une série d'expositions qui présenteront les œuvres et les performances d'artistes sélectionnés. Une réflexion publique sur les différentes formes de création sera ainsi encouragée et ces dernières seront présentées dans un nouveau contexte.
Lorena Wolffer, Encuesta de violencia a mujeres, 2008, photographies de : Lorena Wolffer, Pancho López et Andrés Ramírez, Mexico, avec l'aimable autorisation de l'artiste.
La première phase de recherche au Mexique ne doit pas être comprise comme une découverte anthropologique, ni dans un sens nationaliste. Au contraire, le choix conscient de ce domaine de recherche reflète l'importance du contexte spatio-temporel et le développement de la pratique artistique. Grâce à la diffusion mondiale des projets artistiques et curatoriaux sélectionnés, une tentative sera faite pour expliquer l'universalité possible des contenus et leur réception. Les projets présentés devraient être une source d'inspiration pour le spectateur. Et indépendamment de la conscience de leur valeur artistique, ils incarnent un potentiel émancipateur qui dépasse largement les frontières nationales.
Marcela Armas, Ocupación, 2007, Mexico, avec l'aimable autorisation de l'artiste.
Ivan Abreu, Cross Coordinates, 2010-2011, Ciudad Juarez (MX) - El Paso (US), avec l'aimable autorisation de l'artiste.
Marcela Armas, Exhaust, 2009, Still, Photographie : Dalia Huerta Cano et Andrés Padilla, Mexico, avec l'aimable autorisation de l'artiste.
Roberto de la Torre, Primer gran carrera del bolero en Azcapotzalco, 2001, bande dessinée d'Ulises Mora, Mexico, avec l'aimable autorisation de l'artiste.
Peter England, 2014, Photographie : © Neha Kandalgaonkar et Prince, avec l'aimable autorisation de l'artiste.
Lorena Wolffer, Mírame a los ojos, 2014, Photographie : Gerardo Alberto Sánchez Aguilera, Ex-Teresa Arte Actual et STC Metro, Mexico, avec l'aimable autorisation de l'artiste.